Notre pays, la majorité présidentielle traversent une nouvelle fois une zone de fortes turbulences. Une nouvelle fois, une fois de plus, une fois encore.
Espoirs perdus, espoirs déçus, colère, résignation, lassitude, agacement… autant de qualificatifs pour caractériser le sentiment des Français et de bon nombre de militants socialistes.
Cette crise est d’autant plus grave qu’elle se produit à un moment où le grand parti de droite - l’UMP – traverse lui aussi une crise qui semble sans fin et sans fond : guerre des chefs et des égos de ceux qui rêvent d’être président de l’UMP ou président tout court, scandales judiciaires, financiers et politiques autour de M Sarkozy, M Copé, du parti gaulliste (bygmalion, comptes de campagnes truqués, sur facturation, financement des campagnes de 2007 et 2012, suspicions de corruption et de trafic d’influence…).
Et pendant ce temps, le FN monte, grimpe, savoure, se frotte les mains, rode, attendant patiemment son heure pour achever notre pays et se nourrir de son cadavre.
C’est donc notre démocratie et notre République qui aujourd’hui qui sont en danger.
Avec une UMP hors-jeu et discréditée, un FN qui n’a jamais été aussi fort et haineux, le PS et autour de lui toutes les forces de gauche ont un devoir immense et vital : se rassembler et construire ensemble les conditions du redressement économique du pays, de la création et de la redistribution permanente des ressources et des richesses pour donner une réalité à l’égalité des droits, offrir à chacun les chances de conduire sa vie, réduire les écarts de condition et combattre la pauvreté.
Nous n’avons pas le droit de nous résigner, de renoncer, de déposer les armes.
Il est urgent de dépasser les querelles d’appareils et d’égos, de mettre fin aux petites manœuvres politicardes, aux placements des uns et des autres qui spéculent et capitalisent espérant que leur heure viendra.
C’est aussi en ces temps difficiles où les socialistes sont moqués et décriés que je veux réaffirmer mon attachement aux valeurs socialistes, à mon parti, à mes camarades, à notre histoire commune et mon indéfectible conviction et espoir que nous avons le plus grand et le plus beau des combats à mener et à gagner tel que le dressait François Mitterrand :
« démocratiser la société, refuser l'exclusion rechercher l'égalité des chances, instruire la jeunesse, la former aux métiers et aux techniques qui lui apporteront la sécurité de l'emploi dans des entreprises elles-mêmes modernisées, accroître le savoir, servir la création de l'esprit et des mains, guérir la vie quotidienne du plus grand nombre des Français de ses multiples tares, et parfois de ses intolérables servitudes, priorité au dialogue ici et là-bas à l'autre bout de la planète, voilà le chemin qu'il faut prendre, le rendez-vous auquel je vous convie, si l'on veut que le "principe-espérance" triomphe des pulsions de la peur et de l'affrontement ».